Quand l’association Stud’Act s’engage pour la prise en compte du handicap
Le samedi 28 mai, Oliver Sem et Clément Maufene-Gambier (IPSA promo 2018) représentaient l’association Stud’Act de l’école lors d’une étape de la cinquième édition du Free Handi’se Trophy, une course qui a pour objectif de faire bouger les mentalités vis-à-vis du handicap au travail. Un défi sportif qui leur a permis de renforcer leur amitié mais surtout d’effacer de possibles préjugés sur liés au handicap. De retour à Paris, les deux IPSAliens reviennent sur cette belle expérience.
Oliver et Clément en plein effort
Quelle était l’étape du Free Handi’se Trophy à laquelle vous avez pris part ?
Oliver : C’était la dernière étape, celle qui commençait à Saint Auban, dans l’arrière-pays niçois, et se terminait dans la ville Nice, au niveau de la Promenade des Anglais.
Clément : L’étape consistait à parcourir 80 kilomètres divisés en quatre tronçons. Les deux premiers étaient difficiles sportivement parlant, avec des montées de cols, notamment celui de de Bleine et de Vence, et des distances à parcourir de près de 25-26 kilomètres chacune. Par exemple, le premier tronçon nous emmenait de Saint Auban à Gréolières avec un col à 1 700 mètres ! Et si nous avons fait ce premier tronçon ensemble, les trois autres se sont faits séparément. J’ai réalisé le trajet Gréolières-Vence puis Oliver a rallié Antibes depuis Vince et j’ai enfin terminé le parcours en rejoignant Nice depuis Antibes.
Pourquoi aviez-vous voulu participer à cet événement ?
Oliver : Tout a commencé après un email du Free Handi’se Trophy adressé à Stud’Act. Pour cette édition 2016, l’organisation du raid voulait inviter des étudiants de toute la France et Clément et moi avons tout de suite été emballés par ce projet. Nous étions à la fois séduits par le message que voulait transmettre le Trophy, mais aussi le challenge sportif.
Du coup, vous vous êtes directement rendu dans le Sud de la France pour participer ?
Clément : Effectivement. Nous avons rejoint Nice puis, une fois sur place, nous avons été pris en charge par les organisateurs de la compétition. Le vendredi soir, nous avons participé à une veillée à Saint Auban. Le lendemain venait le tour du raid et de la remise des prix.
Vous vous étiez entraînés avant de vous lancer ?
Clément : Avec le rythme soutenu à l’IPSA, cela n’a pas été toujours très simple. Nous avons tout de même réussi à un peu nous entraîner en amont et à nous préparer physiquement pour éviter de trop souffrir, l’étape étant assez exigeante.
Que retenez-vous de cette expérience ?
Oliver : Beaucoup de choses ! D’abord, même si on se connaissait déjà avec Clément, ce défi nous a permis d’encore mieux se connaître, ce qui est forcément positif. C’est devenu un véritable ami ! Ensuite, durant le raid, on a pu rencontrer de nombreuses entreprises engagées dans la cause défendue par le Trophy, le tout dans une très bonne ambiance, très conviviale. On a également pu discuter longuement avec les différents participant à la course et justement mieux comprendre le pourquoi de cet événement.
Clément : Qu’on soit valide ou non, on souffre tous de la même manière sur un vélo.
Oliver : On s’est vraiment rendu compte que, sur le vélo, l’handicap ne se voyait pas. Tout le monde était motivé et il aurait été difficile de dire qui souffrait d’un handicap et qui n’en souffrait pas. C’était bluffant.
Clément : C’est ça la vraie performance : de mettre tout le monde sur un même pied d’égalité et que chacun puisse franchir la ligne d’arrivée.
Cela signifie que vous comptez participer à nouveau l’an prochain ?
Oliver : Je suis plus que motivé et souhaiterais même faire la course dans son intégralité, mais j’ai surtout envie de laisser ma place à un autre étudiant de l’IPSA. Il faut faire profiter un maximum de personnes de cette expérience et ainsi transmettre ce message au plus grand nombre.
Clément : Nous sommes prêts à repartir, c’est vrai. Mais comme Oliver le dit, c’est mieux de laisser d’autres IPSAliens vivre cette aventure et comprendre que, malgré les différences, on peut réaliser de grandes choses ensemble. C’est d’autant plus important pour nous car, en tant que futurs diplômés de l’IPSA, nous sommes potentiellement amenés à devenir managers en entreprise d’ici quelques années. Et plus tôt on prend conscience de l’importance du handicap, mieux c’est.