Les étudiants de l’IPSA brillent lors de l’édition toulousaine du hackathon ActInSpace
Les 20 et 21 mai 2016 avait lieu la phase de sélection toulousaine d’ActInSpace, cet hackathon mondial organisé par le CNES, l’ESA et Airbus DS. Au total, une trentaine d’équipes était engagée dans ce défi visant à travailler 24 h non-stop sur une thématique aérospatiale. Parmi elles, trois étaient composées uniquement d’IPSAliens du campus de Toulouse et l’une d’entre elles a réussi à terminer sur la troisième marche du podium. Membre de cette équipe méritante formée d’étudiants en 3e année, Gabriel Bondon (IPSA promo 2018) revient sur ce challenge disputé et passionnant.
Comment t’es-tu retrouvé à participer à ce hackathon spatial ?
C’est notre professeur de conception assistée par ordinateur (CAO) qui nous en a parlé en début d’année. Avec Remy Aranda, Aurélie Lorente, Clémence Royer et Victor Urbieta (IPSA promo 2018), on aimait beaucoup le concept du concours, avec un sujet à choisir sur place et 24 h pour rendre un projet. On a donc décidé d’y participer, y compris quand les modalités du concours ont changé et que les sujets possibles ont été disponibles plusieurs semaines à l’avance. Pour notre part, on n’y a pas prêté attention.
C’était un pari osé !
Nous ne voulions tout simplement pas nous préparer en amont : nous voulions seulement vivre le challenge à 100 % en découvrant les sujets le jour même et en travaillant ensuite dessus comme des fous pendant 24 h. L’idée, c’était de prendre du plaisir avant tout. Par contre, durant le concours, on a su que certaines équipes avaient déjà bien avancé avant le début de l’événement. Parmi les concurrents, il y avait même des entrepreneurs ayant déjà monté leur start-up. Au final, notre choix a été plutôt payant puisque nous arrivés troisième, derrière l’équipe d’un entrepreneur justement et une équipe composée d’ingénieurs du CNES.
Cela doit être gratifiant d’atteindre le podium face à une telle concurrence et dans de telles conditions, non ?
Ça l’est effectivement. Se dire qu’on est la seule école d’ingénieurs à avoir réussi à finir dans les trois premiers, c’est quelque chose.
Quel était justement le contenu de votre projet ?
Nous avons travaillé sur Eole, un avion porteur à la base développé par le CNES pour transporter des petites fusées de 50 à 60 kilos. Le principe de cet avion consiste à s’élever assez haut en altitude pour lâcher la fusée qui va ensuite envoyer sur orbite un nano-satellite de quelques dizaines de centimètres de côté. Nous avons voulu réutiliser cet avion porteur pour en faire un porte-drones capable de transporter tout un escadron de micro-drones. Ces micro-drones seraient tous contenus dans une espèce de plateforme que nous avons nommée « La Ruche ». Cette dernière serait donc accrochée à l’avion, puis larguée sur la zone souhaitée avant d’être ralentie par des parachutes. Une fois posée, l’escadron de micro-drones en sortirait et quadrillerait la zone. On a pensé à une utilisation militaire et humanitaire de ce dispositif.
Qu’est-ce qui, selon toi, fait que le projet a atteint la troisième place ?
Je pense que c’est grâce au niveau technique du projet. Nous sommes allés assez loin et avons anticipé quels pourraient être les différents problèmes rencontrés : du coup, toutes les limites techniques avaient été comblées avant le rendu et on a bien su décrire l’ensemble du dispositif. Chaque membre de l’équipe a également réussi à faire de très belles choses en 24 h. Pour la communication par exemple, Clémence n’a dû dormir que 3 h puisqu’elle était concentrée à 100 % sur la réalisation d’une super vidéo de présentation qui en mettait plein les yeux ! Idem pour Victor qui a dû passer quasiment 20 h sur le logiciel CATIA afin de modéliser le projet en 3D ! Au final, le seul point du projet qu’on aurait pu encore améliorer, c’est le business model.
Est que tu comptes participer à un prochain hackathon avec la même équipe ?
Pourquoi pas si l’occasion se présente ! Même si les 24 h ont été assez éprouvantes, ActInSpace était vraiment un événement très sympa. Comme nous sommes entourés d’experts venus bénévolement, on n’a pratiquement pas envie de dormir pour leur poser un maximum de questions et récolter un tas de conseils. Tout avait été fait pour qu’on soit dans de bonnes conditions, avec une salle de repos, des collations offertes…