Le pilotage, une passion IPSAlienne : le témoignage de Nicolas Moujon (IPSA promo 2021)
Le jeudi 13 décembre 2018, le campus parisien de l’IPSA aura le plaisir d’accueillir le Capitaine Jean-Guillaume « Marty » Martinez pour une conférence exceptionnelle qui permettra aux étudiants comme au grand public d’en savoir plus sur le parcours de cet illustre pilote de chasse. En attendant le jour J, l’IPSA vous propose de découvrir une série de trois témoignages de ses futurs ingénieurs ayant, eux-aussi, l’aéronautique dans le sang depuis de nombreuses années. Après Samy Bouzidi (IPSA promo 2019), c’est au tour de Nicolas Moujon (IPSA promo 2021), étudiant en 3e année et président de l’association IPSA Mach 0.1 à l’origine de la venue du Capitaine Martinez, de revenir sur sa passion.
Nicolas, prêt à décoller
Peux-tu rappeler le but de l’association IPSA Mach 0.1 ?
Nicolas Moujon : L’association cherche à promouvoir les activités aéronautiques au sein de l’école. Cela passe évidemment par la préparation des étudiants intéressés aux examens du Brevet d’initiation aéronautique (BIA) et du Certificat d’Aptitude à l’Enseignement Aéronautique (CAEA). Ça, c’est pour la partie théorique. Pour la pratique, comme nous avons également la chance de pouvoir compter plusieurs pilotes à l’IPSA, nous proposons également des journées de baptêmes de l’air à des tarifs très intéressants. C’est ça qui nous intéresse : permettre aux étudiants de faire leurs premiers pas dans l’aéronautique, de la théorie à la pratique. En plus de ces baptêmes, l’association travaille aussi pour, à terme, réussir à proposer des voyages, également accessibles à des prix attractifs. Enfin, il est important de préciser que nous nous adressons à tous les étudiants de l’école, de la 1re à la 5e année.
D’où vient ce nom de Mach 0.1 ?
A l’origine, l’association était davantage tournée vers la pratique du planeur, d’où ce nom de « Mach 0.1 » choisi justement par le président de l’époque pour faire référence à la vitesse d’un planeur. Même si, aujourd’hui, le planeur a un peu disparu des activités de l’association, le nom est quant à lui resté. D’ailleurs, nous espérons prochainement pouvoir proposer à nouveau la découverte du planeur aux étudiants en parallèle de ce que nous faisons déjà autour de l’avion.
Tu es toi-même pilote. Quand as-tu choppé le virus de l’aviation ?
Dès mon plus jeune âge ! En effet, j’ai eu la chance d’avoir des parents évoluant chez Air France, avec une mère hôtesse de l’air / chef de cabine sur Airbus 320 et un père pilote commandant de bord sur Boeing 777. J’ai ainsi très rapidement baigné dans le monde de l’aéronautique, avec l’envie de piloter et de travailler plus tard dans le domaine de l’aviation. C’est pour cela que j’ai voulu obtenir ma licence de pilote privé – que j’ai obtenue en 2015 à l’âge de 17 ans et un jour après 46 heures de formation ! – et que j’ai rejoint l’IPSA : je pense qu’une formation d’ingénieur en aéronautique me sera très utile avant de me spécialiser véritablement dans le pilotage.
Nicolas (à droite) avec un ami, puis seul en cabine
Pourquoi apprécies-tu autant le fait de piloter ?
Le pilotage m’a beaucoup apporté, notamment en matière de compréhension et de gestion du risque. En effet, quand on conduit une voiture, le fait d’être « sur le sol » ne nous permet pas toujours d’avoir conscience des risques encourus. Dans les airs, c’est différent. Lorsqu’on est dans un avion, on peut être confronté à des situations pouvant être délicates et compliquées : le risque est palpable, inhérent à la pratique. De ce fait, plus on pilote, plus notre capacité à savoir faire face au risque progresse. Dans le même ordre d’idée, piloter m’a aussi permis d’améliorer mes prises de décision. Un exemple ? Savoir annuler un vol. Ce n’est pas toujours facile de dire non à un vol, mais il le faut parfois, comme lorsque la météo se montre trop changeante ou trop dangereuse. Tout cela pour dire que l’aviation permet aux pilotes de découvrir et développer de nouvelles capacités. Et cela renforce encore plus le plaisir du vol.
Combien d’heures de vol as-tu à ton actif ?
Cela fait 3 ans que j’ai ma licence de pilote privé et je totalise précisément 162 heures de vol aujourd’hui dont 125 heures en commandant de bord !
Sur quel type d’avions pilotes-tu ?
Je pilote principalement un DR400. Je vole sur l’ancienne version 120 chevaux, en aéroclub. J’ai aussi la chance de pouvoir voler sur un avion de propriétaire, le nouveau DR401 de Robin Aircraft fabriqué à Dijon, avec un moteur de 155 chevaux fonctionnant au kérosène. Enfin, je vole également sur PA-28 160 chevaux, la version « cadet », toujours à l’aéroclub de Sens, à Pont-sur-Yonne.
Est-ce qu’un vol t’a marqué plus qu’un autre ?
Chaque vol est différent, mais récemment, j’ai eu la chance de pouvoir ramener le fameux DR401 du propriétaire : l’appareil était en maintenance chez Robin à Dijon et j’ai dû le ramener jusqu’à sa base d’attache, à Pontoise. J’ai vraiment apprécié ce trajet : j’ai pu monter en « niveau de vol », c’est-à-dire relativement haut au-dessus du niveau de la mer, et survoler la couche nuageuse. Un moment fabuleux.
C’est ta passion pour le pilotage qui t’a poussé à inviter le Capitaine Martinez ?
En partie, oui car, même si je me dirige plus vers une carrière de pilote d’avion civil, j’ai toujours été un grand admirateur du Rafale, l’appareil qui a fait connaître au grand public le Capitaine Martinez. Ce dernier a été son pilote de démonstration ces dernières années et c’est d’ailleurs lui qui a présenté l’appareil au Salon du Bourget en 2017 lors d’une démonstration particulièrement sublime. C’est un pilote avec énormément d’expériences sur cette machine, qui a également la capacité de parler facilement de son métier et de sa passion avec le plus grand nombre, étant donné son rôle d’ambassadeur. D’où mon envie de l’inviter pour une conférence, afin qu’il puisse échanger avec les passionnés de l’école et transmettre aussi une partie de cette passion qui l’anime. Et même si je n’ai jamais eu l’occasion de le rencontrer ou de discuter avec lui directement, je le suivais tout de même sur ses réseaux sociaux. J’ai alors pris la décision de le contacter via l’adresse mail qu’il avait partagé sur son compte Instagram afin de lui proposer de faire une conférence à l’IPSA… et il s’est montré ravi ! Cela promet un bel événement.
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