Céline Nessaibia (IPSA promo 2016) : « Je me suis intéressée à l’aéronautique lors d’un voyage en A380 »
En mars dernier, l’IPSA s’associait aux autres écoles d’ingénieurs du Concours Advance pour lancer la première édition de « Yes she can », une émission faisant la part belle à la féminisation des métiers technologiques et scientifiques. Parmi les étudiantes et Alumni ayant répondu à l’appel de l’événement se trouvait Céline Nessaibia (IPSA promo 2016), aujourd’hui Project Buyer (ou « acheteuse projet ») au sein du Groupe Airbus.
En quoi consiste votre métier ?
Céline Nessaibia : En tant qu’acheteuse projet, j’assure une fonction support mais très importante car elle consiste à défendre l’entreprise dans les négociations commerciales, que ce soit pour les clauses des contrats ou les prix des projets. Je suis ainsi garante des dépenses du projet au sein du Groupe Airbus, dans une filiale liée au secteur de la défense !
Est-ce qu’avoir une formation d’ingénieur est un plus lorsqu’on occupe un tel poste ?
Tout à fait. Au quotidien, ce travail requiert un mécanisme de réflexion qu’on acquiert justement lors d’une formation telle que celle de l’IPSA. Et comme je suis également au contact de l’équipe technique, mon background d’ingénieure me permet de mieux comprendre ce que j’achète.
Quand on fait l’IPSA, on peut ensuite embrasser différentes carrières. Pourquoi avoir choisi celle-ci en particulier ?
En fait, j’ai découvert le métier d’acheteuse projet lors de ma dernière année à l’IPSA, via l’option Management et logistique industrielle. J’ai alors fait mon stage de fin d’études dans les achats et, comme cela m’a plu, j’ai décidé de poursuivre dans cette voie. Ce qui me plaît le plus, ce sont les interactions avec les différents métiers : les équipes techniques – et donc les ingénieurs –, mais aussi les financiers, les juristes…
Pourquoi avoir opté pour l’IPSA au départ ?
J’ai commencé à m’intéresser à l’aéronautique lors d’un voyage en A380, en me demandant comment un tel appareil aussi immense pouvait arriver à voler… À l’époque, je ne connaissais pas du tout ce secteur, mais cela m’a donné envie de chercher à savoir comment faire pour travailler là-dedans. J’ai ainsi découvert le métier d’ingénieur sur Internet, puis l’existence de l’IPSA dans la foulée. C’est une Journée Portes Ouvertes qui m’a définitivement convaincue de rejoindre l’école !
Que retenez-vous de vos années IPSAliennes ?
L’entraide entre les étudiants, mais aussi la présence de professeurs toujours à l’écoute et là pour que l’on réussisse. J’ai vraiment passé cinq très belles années ici ! Mon meilleur souvenir ? Probablement quand, avec une camarade de promotion, nous avons pu organiser un événement avec l’association Elles Bougent au sein de l’IPSA en 2016 pour faire découvrir l’ingénierie à des collégiennes et lycéennes, mais aussi tout ce qu’on peut faire dans l’aéronautique !
C’est pour cette raison que vous avez accepté l’invitation à participer à ce premier « Yes she can » ?
Exactement ! Depuis que j’ai connu l’association Elles Bougent via l’IPSA, je suis sensibilisée à la « cause féminine » dans le monde de l’ingénierie. Moi-même, j’ai découvert ce monde par mes propres moyens, sans que quelqu’un vienne me le présenter à l’époque. Selon moi, c’est à nous, les femmes, de se saisir de ce sujet et de motiver d’autres jeunes filles à venir travailler dans ce domaine !
Enfin, quel conseil donneriez-vous aux jeunes qui souhaiteraient rejoindre l’école ?
S’ils hésitent à postuler au Concours Advance, je leur dirais de foncer et de tout donner : ils n’ont rien à perdre et tout à gagner !