L’iGEM 2016 vu par Pierre Couderc (IPSA promo 2019), médaillé d’or de l’équipe iGEM IONIS
Unique représentant de l’IPSA au sein de l’équipe inter-écoles iGEM IONIS 2016 engagée cette année dans la dernière édition de l’International Genetically Engineered Machine competition (iGEM), Pierre Couderc (promo 2019) est revenu du MIT avec une médaille d’or et la satisfaction du devoir accompli. Il revient sur cette belle aventure.
Pierre (à droite), en pleine présentation du drone Quantifly lors la deuxième édition de la Journée de l’innovation et de la recherche de l’IPSA
Qu’est-ce que ça fait de revenir de Boston avec une médaille d’or autour du cou ?
C’est une grande satisfaction pour toute l’équipe. Nous avons beaucoup travaillé et cette médaille d’or était notre objectif initial. L’obtenir était une belle récompense pour tous les efforts que nous avons pu fournir. À titre personnel, cela me rend fier d’avoir pu mener à bien ma mission sur le projet, à savoir mettre au point un drone doté d’un système de confinement totalement inédit.
Était-ce ta première fois aux États-Unis ?
Oui ! Ce séjour était vraiment très sympa, même si je ne m’attendais pas à ce que la nourriture soit si chère sur place ! Les États-Unis, ça reste impressionnant : tout y est vraiment plus grand. Se retrouver dans une ville comme Boston, qui plus est pour une compétition internationale d’une telle ampleur… ça restera un super souvenir !
En parlant de souvenir, quel est celui qui restera ton plus beau ?
Le fait de pouvoir faire découvrir aux visiteurs le projet sur notre stand. La majorité des participants à l’iGEM sont issues de cursus liés à la biologie et ils ne connaissent donc pas forcément les drones et leurs caractéristiques. J’ai pris beaucoup de plaisir à répondre à toutes leurs questions. Ils étaient vraiment intéressés et curieux. Une belle expérience, vraiment !
Au départ, qu’est-ce qui t’avait poussé à rejoindre l’iGEM IONIS ?
Oh, plusieurs choses. D’abord, le fait que ce soit une occasion de prendre part à un événement international permettant de rencontrer des étudiants en provenance du monde entier. Ensuite, c’était une bonne façon de découvrir d’autres disciplines et des idées nouvelles, mais aussi des cultures et approches différentes.
L’idée même d’une équipe inter-écoles me séduisait. D’ailleurs, cela ressemblait bien au métier d’ingénieur, à savoir réunir des personnes de différents domaines d’activité pour trouver ensemble une solution à un problème donné, en l’occurrence la pollution de l’air.
Enfin, c’était aussi l’opportunité et un honneur de pouvoir présenter un projet dans un pays connu pour ses importants investissements en R&D et devant un jury composé de personnes très réputées. Quand une occasion pareille se présente, il ne faut pas hésiter à la saisir.
Était-ce évident d’être le seul ingénieur aéronautique de l’équipe ?
Évident, non car face à certains problèmes spécifiques, les autres membres ne pouvaient pas forcément me venir en aide. Heureusement, j’ai pu compter sur le soutien et conseils d’autres IPSAliens, notamment les membres de l’association I-Tech, pour me permettre d’avancer. Je leur dois beaucoup.
Quel a été ton plus gros défi avec le projet Quantifly ?
Celui de créer des compartiments de confinement en vol. Autant j’étais plutôt habitué à la conception de drone, autant je n’avais jamais étudié de système permettant aux tubes de s’ouvrir et se refermer lors d’un vol afin de prélever un échantillon d’air – l’échantillon entrant alors en contact avec des bactéries présentes au fond du tube. Le défi était d’importance car les bactéries ne devaient à aucun moment rentrer directement en contact avec l’air : celui-ci devait d’abord passer par une espèce de sas. Il s’agissait de respecter une restriction propre à la biologie, les organismes existant dans la nature ne pouvant pas se retrouver à l’air libre pour ne pas impacter l’environnement. C’était totalement nouveau et il a fallu trouver une solution. Au final, cette partie-là, une fois aboutie, a été la plus gratifiante.
Quel conseil donnerais-tu aux IPSAliens qui, comme toi, aimeraient participer à l’iGEM dans le futur ?
On ne doit pas croire que l’on peut y arriver seul. On a toujours besoin d’une équipe autour de soi pour être encouragé dans son travail, donner le maximum et recevoir des conseils. D’ailleurs, pour demander de l’aide, il ne faut pas hésiter à aller voir les autres membres de l’équipes, tout comme les étudiants et les enseignants de l’école, voir des associations ou des entreprises. On ne peut pas tout maîtriser : il faut savoir être humble et chercher la connaissance auprès de ceux qui sont autour de nous.