L’iGEM 2019 vu par Hermann Cieur (IPSA promo 2019), membre de l’équipe iGEM IONIS
Après plusieurs mois de travail, l’équipe iGEM IONIS s’est envolée pour Boston à la fin du mois d’octobre pour participer à la grande finale de l’iGEM, la plus grande compétition étudiante internationale dédiée à la biologie de synthèse. Un événement qui a permis à cette formation interdisciplinaire composée d’étudiants de quatre écoles d’ingénieurs du Groupe IONIS de repartir avec une médaille d’argent pour son projet éco-responsable Cinergy pensé pour valoriser les mégots de cigarette à travers la fabrication d’énergie électrique. Une aventure à la fois humaine et scientifique sur laquelle revient Hermann Cieur (IPSA promo 2019), membre de l’équipe iGEM IONIS aux côtés d’un autre IPSAlien, Baptiste Rubino (promo 2021).
Quand as-tu entendu parler pour la première fois de l’iGEM ?
Hermann Cieur : Au moment de l’appel à candidatures lancé par les étudiants de Sup’Biotech. Ils recherchaient des étudiantes d’autres écoles du Groupe IONIS pour participer au développement de leur projet interdisciplinaire, Cinergy. Dès que j’ai vu passer l’email, j’ai décidé de postuler. J’ai voulu me lancer dans cette aventure car je trouvais l’idée aussi intéressante qu’intrigante. Je ne connaissais pas du tout la biologie de synthèse et j’étais bluffé me dire que l’on pouvait transformer des mégots de cigarettes en électricité !
Tu te prédestines à l’ingénierie aéronautique : pourquoi avoir voulu participer à un concours lié à la biologie de synthèse ?
Pour deux raisons ! La première, c’est que j’adore apprendre : je suis très curieux et toujours prêt à me lancer de nouveaux défis. La seconde, c’est qu’à côté de ma passion pour l’aéronautique, je suis avant tout un passionné des sciences, notamment de celles touchant au vivant. C’est un domaine qui m’a toujours attiré, surtout lorsqu’il s’agit d’aborder les bactéries, les micro-organismes et, de façon plus générale, tout ce qui touche à l’infiniment petit. En rejoignant l’équipe iGEM IONIS, je savais que j’allais pouvoir découvrir de nouvelles choses. En fait, je voulais avant tout être surpris.
Au sein de l’équipe, tu faisais partie du Pôle Recherche & Développement. Quel était ton rôle ?
Avec un autre étudiant, Joachim Vu (ESME Sudria promo 2020), j’étais chargé de la mission « Electronique & conception » de la pile microbienne. Cela comprenait notamment la modélisation 3D du prototype et la recherche en électronique sur des bactéries biologiques. Après, comme j’ai tout de même gardé un rôle multi-tâches car, dans l’iGEM IONIS, il n’est pas rare de cumuler plusieurs casquettes tout au long du projet.
Cette année, la particularité de l’iGEM IONIS était de compter des étudiants provenant de quatre écoles d’ingénieurs différentes, avec une école généraliste (l’ESME Sudria), une d’informatique (l’EPITA) et une axée sur les biotechnologies (Sup’Biotech) en plus de l’IPSA. Étais-tu habitué à mener un projet avec des profils si différents ?
Pas vraiment. En effet, dans le cadre de l’IPSA, je suis plus souvent habitué à mener des projets avec des étudiants qui me ressemblent. J’ai même parfois l’impression d’être entouré d’une dizaine d’autres Hermann passionnés d’aéronautique et de spatial ! Bon, il y a tout de même des petites variations, mais en général, les IPSAliens partagent de nombreux points communs. Là, au sein de l’iGEM IONIS, je me suis retrouvé à devoir travailler avec des personnes passionnées de biologie ou experte en informatique. Un milieu riche en matière de compétences et de connaissances !
De gauche à droite : Julie Breiner, Lucas Bourmancé, Marina Firpion (Sup’Biotech promo 2020) et Hermann
Même si vous n’aviez pas les mêmes spécialités, le fait de tous faire des études d’ingénieurs vous permettait de partager une approche assez similaire, non ?
C’est vrai. Nous partagions tous un certain esprit critique et pragmatique qui nous permettait de nous rejoindre sur la logique et la manière de fonctionner.
Quand on participe à l’iGEM, on rêve souvent de la grande finale se déroulant au Hynes Convention Center de Boston. C’était ton cas ?
Absolument ! Depuis les premiers jours, toute l’équipe s’était fixé l’objectif que l’on parvienne à partir tous ensemble à Boston. Or, ce n’était pas gagné d’avance ! En parallèle au développement du projet et de la préparation de la présentation pour la finale, il fallait chaque jour travailler pour réussir à récolter des fonds et ainsi financer le voyage. Il y a eu parfois pas mal de stress, mais nous y sommes parvenus !
Que retiens-tu justement de ce séjour à Boston ?
Dès l’arrivée, c’est l’effet « waou » ! Quand on se retrouve au milieu de plus de 300 équipes d’étudiants venant du monde entier, on réalise alors l’importance du concours… Les projets présentés étaient tous plus innovants les uns que les autres. C’était vraiment remarquable et enrichissant. Je n’avais jamais vécu d’expérience similaire avant cela et je me dis que l’émotion devait être aussi importante chez l’ensemble des participants !
Enfin, quelle a été ta réaction au moment de l’annonce de la médaille d’argent ?
Nous sommes très heureux de pouvoir revenir de Boston avec une médaille autour du cou. Nous pouvons être très fiers du chemin parcouru ! Ce que je retiens le plus de cette aventure, c’est finalement le retour des membres du jury comme des autres étudiants sur place. Nombreux sont ceux qui sont revenus vers nous, pour nous féliciter pour notre projet, notre poster ou notre présentation. C’est ça qui compte le plus à mes yeux !