Quand trois IPSAliens remportent la finale française du Climathon 2019 !
Et si les données satellites permettaient d’éviter les risques ferroviaires liés au changement climatique ? C’est le principe du projet SATLine qui a permis à l’équipe de Célian Boyé, Raphaël Désirée et Tania Gres (IPSA promo 2020) de remporter la finale française du Climathon 2019.
L’histoire de SATLine commence à la fin du mois d’octobre 2019, à Toulouse, lors de Copernicus, un hackathon dédié à l’espace et couplé cette année à l’étape occitane du Climathon, dédié lui à la question climatique. « Nous voulions participer à cet événement dans le cadre de notre Projet Masters IPSA pour lequel nous comptions créer une start-up utilisant les données satellites et cherchions des partenaires et investisseurs », rembobine Tania. Rejoint par Alexandre Zatenko et Clément Essig, tous deux étudiants en prépa au Lycée Déodat de Séverac, le trio démarre alors le concours avec l’ambition de trouver en 24 h chrono la meilleure solution possible pour répondre au défi lancé par les organisateurs : utiliser les données satellite afin de répondre à la problématique du changement climatique soit en inventant une solution permettant de s’y adapter, soit de lutter contre celui-ci. Un sujet qui a fortement inspiré l’équipe menée par Tania. « C’était la première fois que je faisais un hackathon et c’était très fatigant ! Nous avons dû changer deux fois d’idée car nous nous rendions compte que les solutions que nous apportions étaient déjà existantes ou ne pouvaient pas marcher. Au final, nous sommes parvenus à imaginer SATLine, un outil permettant d’effectuer des analyses de terrain à des fins ferroviaires, pour réduire les problèmes entraînés par les aléas climatiques comme les glissements de terrain, les éboulements ou encore les inondations. »
De gauche à droite : Raphaël Désirée, Clément Essig, Célian Boyé, Alexandre Zatenko et Tania Gres
Deux prix remportés à Toulouse
Élaborée via un algorithme « permettant de voir en direct les conditions du terrain, mais aussi de faire une évaluation sur le temps », la solution portée par SATLine pourrait ainsi permettre aux lignes actuelles et futures lignes d’anticiper les risques et d’éviter les zones de danger. Une approche réaliste et innovante, doublée d’une présentation efficace à l’oral, qui a logiquement séduit le jury. Ce dernier a ainsi décerné à l’équipe le Climate Prize et le Business Prize, le premier récompensant le projet le plus réalisable et le plus intéressant au niveau climatique tandis que me second félicitait l’équipe avec le meilleur plan financier de la compétition. Cette première victoire ouvrait également à SATLine les portes de la finale du Climathon réunissant à Paris un mois plus tard les autres équipes lauréates des étapes françaises.
C’est ainsi qu’au mois de novembre, Célian, Raphaël, Tania, Alexandre et Clément se sont retrouvés dans les locaux d’Agoranov face aux sept autres équipes gagnantes pour une ultime confrontation. « Contre nous, il y avait des équipes plutôt jeunes, également composées d’étudiants, mais aussi de participants travaillant parfois depuis 10 ans », explique Tania. Pas de quoi inquiéter l’escouade de SATLine au moment de passer devant un jury composé d’employés de Climate-KIC et de professionnels de grandes entreprises comme Engie ou Air Liquide. « Nous avons refait la même présentation en un peu améliorée et ça a beaucoup plu », poursuit Tania. Grâce à cela, les étudiants ont remporté le concours et une invitation à participer à la journée partenaire de Climate-KIC organisée à Paris le 3 décembre. « C’était vraiment dingue déjà de participer à l’événement, mais de le gagner ça l’était encore plus ! »
Un projet sur de bons rails
Quelques jours plus tard, le quintet de créateurs était donc présent aux côtés d’acteurs majeurs de la lutte contre le changement climatique pour une journée axée sur les derniers avancements réalisés en la matière par de grandes entreprises, des établissements d’enseignement supérieur et le gouvernement. Un bon moyen d’établir un maximum de connexions auprès de personnalités influentes en vue de développer le concept de SATLine. « Le fait de commencer à parler de ce projet de plus en plus sérieusement avec des personnes qui peuvent nous aider était très excitant, juge Tania. En plus, cela se déroulait dans un cadre magnifique et nous avons pris beaucoup de plaisir à faire une nouvelle présentation. Les personnes présentes étaient très intéressées et nous avons eu beaucoup de retours, d’avis, de conseils et de contacts, venant de très grandes institutions parfois. Bref, nous avons réussi à nous faire des contacts super enrichissants pour le projet ! »
À en croire l’étudiante, le projet SATLine est donc promis à un bel avenir. D’aucuns pourraient même dire qu’il est sur de bons rails : « Ce n’est pas terminé ! Nous avons un rendez-vous en mars deux membres du CNES qui sont responsables des affaires internationales et de l’innovation avec la SNCF pour présenter le projet. » Et même si le chemin reste encore long, Tania apprécie déjà le parcours réalisé ces derniers mois avec ses compagnons de route. « En se lançant dans cette aventure, on a tous appris les premiers pas d’une start-up, comment innover et faire gagner de l’importance au projet. En tant que « leader » de l’équipe, j’ai énormément découvert sur le management, comment motiver et diriger une équipe, et ça m’a servi pour tous mes projets par la suite. Dans tous les cas, c’était une super opportunité et j’ai aussi pu compter sur les encouragements de l’IPSA – j’ai même pu m’arranger avec l’école car un partiel tombait en même temps qu’un des événements ! »
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