Une première réussie pour l’IPS’AIR, la fête de l’aéronautique de l’IPSA !
Des simulateurs de vol, une conférence pour se projeter dans la conquête spatiale, deux expositions passionnantes et des étudiants aux petits soins : il va sans dire que, pour sa première édition, l’IPS’AIR a fait forte impression auprès de plus de 500 visiteurs ayant fait le déplacement sur le campus parisien de l’école, ces 20, 21 et 22 février 2020 ! Une belle fête de l’aéronautique qui a autant réjoui les néophytes que les professionnels, les petits comme les plus grands.
Hans a le sourire. Vêtu d’un t-shirt « Top Gun », cet élève de seconde est venu à l’IPS’AIR après avoir découvert l’école dans le magazine Icare puis entendu parler de l’événement via l’application Air & Cosmos sur son téléphone. « Comme ça tombait pendant les vacances, j’ai voulu y aller, explique-t-il. Moi, je suis passionnée par l’aéronautique depuis très longtemps. À terme, j’aimerais bien devenir pilote d’essai. Je me dis que, pour y arriver, il faut pouvoir mélanger aéronautique et ingénierie. J’ai trouvé que l’événement était très intéressant et j’avais hâte de pouvoir écouter la conférence de l’ESA ! » Sur place, le lycéen a aussi pu essayer le simulateur de vol construit par les étudiants de l’association IPSA Flight et ainsi effectué un baptême de l’air un peu particulier sur le Boeing 777. « J’ai été particulièrement impressionné quand j’ai su que les étudiants l’avaient créé eux-mêmes sans l’aide de professeurs. Il est vraiment bien fait ! »
Le simulateur de vol d’IPSA Flight a eu du succès durant l’événement
Un événement pensé pour tous
Comme Hans, nombreux sont les passionnés à avoir fait le déplacement pour vivre une journée à part, tournée vers les cieux. C’est le cas par exemple de Gwenaelle, une mère de famille ravie de l’événement. « Un de mes enfants est en 1re et s’intéresse beaucoup aux domaines du spatial et de l’aéronautique. En me renseignant sur les écoles d’ingénieurs, je suis tombé sur l’IPSA et j’ai découvert l’événement de cette façon. Je me suis dit que cela pouvait être sympa et j’ai donc emmené mon fils ainsi qu’un de ses amis. J’ai vraiment apprécié la taille humaine de l’événement et le fait que l’on puisse avoir facilement accès aux différentes activités proposées. Les enfants ont notamment pu essayer le simulateur d’hélicoptère et c’était vraiment pas mal ! Le format mi-événement, mi-Portes Ouvertes permet aussi de discuter avec les étudiants et donc d’avoir des informations sur l’école tout en s’amusant. » Stéphanie, elle, est venue avec son conjoint à l’occasion d’un séjour à Paris prévu de longue date et ne regrette pas d’avoir fait un détour par l’IPSA. « C’est en recherchant des activités à faire que mon mari est tombé sur cette conférence de l’ESA. Moi, je suis secrétaire médico-sociale et mon mari est ingénieur en informatique, mais cela ne nous empêche pas de vivre cette passion. Mon mari voulait d’ailleurs être pilote et a déjà pu pratiquer le deltaplane, le planeur… En venant ici, on a aussi pu essayer différents simulateurs et on avait vraiment l’impression d’y être ! C’était formidable de pouvoir expérimenter ça ! »
Le fameux simulateur de vol de l’hélicoptère Jet Ranger Bell 206 créé par Bruno Léger
L’espace pour faire rêver
Moment fort de cette première édition, la conférence du premier jour, donnée par Philippe Willekens, directeur communication de l’Agence spatiale européenne (ESA), n’a pas manqué de faire rêver un amphithéâtre au complet en abordant des sujets très divers, de la lutte contre les débris spatiaux aux différentes pistes étudiées pour la réalisation de futures missions martiennes. C’est ce dernier volet qui a le plus séduit Marin, élève de Terminale S. « C’était une très bonne conférence, très instructive et bien expliquée ! J’ai pu apprendre beaucoup de choses sur l’ESA et en revoir d’autres que je connaissais déjà. Le spatial est le domaine qui me plaît le plus, mais ce qui m’intéresse le plus, c’est de pouvoir aller découvrir d’autres planètes pour les étudier et, peut-être, parvenir à les coloniser… J’ai donc particulièrement apprécié la partie de la conférence portant sur Mars ! » À l’instar du lycéen, nombreux seront les membres de l’auditoire à attendre la fin de l’intervention pour discuter plus longuement avec Philippe Willekens, pour le plus grand plaisir de l’intéressé. « Ce n’est pas étonnant de voir que l’espace intéresse aussi bien les parents que les plus jeunes enfants. Je pense justement que l’espace est une vague sur laquelle plein de jeunes ont envie de surfer aujourd’hui : ils sentent bien qu’il y a un avenir, que quelque chose est en train de se créer. Cette génération des 20-25 ans est une génération dorée pour le spatial : ceux qui en font partie vont vivre quelque chose de phénoménal, avec de vrais marchés, de vraies innovations. Or, être innovant, c’est possible à tout âge ! »
Philippe Willekens lors de la conférence
« Qui veut aller sur Mars ? »
Francis Pollet, le directeur général de l’IPSA, a présenté l’intervenant de cette conférence exceptionnelle
La beauté de l’ingénierie au rendez-vous
Durant l’intégralité de ces trois jours, les participants pouvaient également arpenter deux expositions. La première était ainsi proposée en partenariat avec le Musée Safran de Melun-Villaroche et offrait aux visiteurs l’occasion de découvrir des pièces d’exception, comme des sièges éjectables d’Alpha Jet, un M53 (soit le moteur du Mirage 2000), des trains d’atterrissage, des travaux spatiaux (Safran motorisant toute la famille Ariane ainsi que des satellites) ou encore le tout premier moteur réalisé par la société, surnommé « Rototo ». Pour Jean-Claude Dufloux, président de l’Association des Amis du Musée Safran, la présentation de ces pièces lors d’un tel événement coulait de source : « Nous sommes venus à l’IPS’AIR pour plusieurs raisons. L’IPSA est d’abord une très bonne école qui forme d’excellents ingénieurs – le groupe Safran en reçoit d’ailleurs en stage chaque année. Ensuite, comme le Musée de Safran a vocation à s’ouvrir vers l’extérieur, nous nouons régulièrement des partenariats avec différents acteurs, dont l’IPSA. »
Quant à la seconde exposition, elle mettait à l’honneur Pol Baquet, spécialiste de la photographie aéronautique. Présent aux côtés de ces clichés, le photographe en profitait pour échanger avec le public et présenter son parcours atypique. « Je suis un passionné d’aéronautique quasiment depuis la naissance : je voulais devenir pilote, mais mes parents ont décidé que je devais suivre la carrière familiale, dans l’ingénierie… et je suis finalement devenu architecte ! Cependant, durant mes études, j’ai pu travailler à Air France et c’est comme ça que j’ai pu conserver cette passion dans un domaine secondaire. Maintenant que je suis en fin de carrière professionnelle, je profite de pouvoir concilier deux passions : la photographie et l’aviation. » Un bon moyen d’en savoir plus sur ce qu’est, à ses yeux, une bonne photo d’un avion. « Pour moi, l’important est de capter le mouvement et ses détails, de montrer que l’appareil est quasiment vivant et que toutes ses parties sont d’une réelle beauté. Chaque élément, des réacteurs au moindre composant, tout cela fait de ces avions des chefs d’œuvre à part entière. »
Le photographe Pol Bacquet
Des vols plus que réalistes !
Enfin, l’autre grande attraction de cet événement tournait évidemment autour de la présence de sept simulateurs de vol : outre celui d’IPSA Flight et ceux de l’Airbus 320 et du Jet Ranger Bell 206, respectivement conçus par Gérard Gaillard et Bruno Léger, deux habitués des Semaines du vol de l’IPSA depuis de nombreuses années, les participants pouvaient découvrir le vol en patrouille grâce à des simulateurs du Mirage 2000C de la société Jet Fighter Experience. « Pour l’IPS’Air, nous présentions quatre simulateurs en réseau permettant à autant de participants de piloter leur propre appareil en même temps, expliquait Jean-François Schmitt, dirigeant de l’entreprise. Les participants pouvaient ainsi prendre du plaisir en découvrant le pilotage de cet avion magnifique. Notre philosophie étant d’accompagner les participants dans l’expérience pour ne pas les laisser sans information, nous interagissons avec eux par la voix en suivant également en temps réel sur un écran leur vol. Nous avons eu de très bons pilotes d’un jour lors de l’événement. »
Margaux Tahar (IPSA promo 2021) figurait logiquement parmi les « très bons pilotes » de ce simulateur et pour cause : en plus d’être trésorière de l’association Mach 0.1 qu’elle présentait dans l’espace dédié aux associations étudiantes lors de l’événement, cette IPSAlienne de 4e année est également connue pour son statut de championne de France de voltige 2018 dans la catégorie Espoir et de vice-championne en coupe nationale 2019. « C’est un simulateur très réaliste qui nous permet de voler en trois dimensions avec un casque de réalité virtuelle. On pouvait aussi voler en patrouille et cela se rapprochait vraiment de la réalité. C’était génial de pouvoir découvrir cet appareil. C’est évidemment différent du pilotage en conditions réelles, notamment au niveau des sensations et du ressenti de la vitesse, mais même lors de la simulation, j’ai pu apprécier le fait d’essayer un avion allant bien plus vite que ceux que j’utilise d’habitude. Cela reste assez impressionnant, surtout quand on se rapproche du sol. » Du reste, en plus de son escapade virtuelle, l’étudiante a apprécié l’ensemble de la manifestation. « Je trouve ça très intéressant de pouvoir échanger sur notre passion et notre école avec les visiteurs, qu’ils soient plus jeunes que nous ou simplement intéressés. Partager, c’est ce qui me passionne, que ce soit lorsque je vole ou que je suis dans mon école ! »
Les simulateurs de l’entreprise Jet Fighter Experience permettaient jusqu’à quatre participants de voler ensemble
Le simulateur d’Airbus A320
Durant l’IPS’AIR, l’association IPSA Aero RC proposait aux visiteurs de piloter des drones
L’association Mach 0.1 initie au pilotage les étudiants
L’association IPSA Vega participe notamment à la découverte de nouvelles exoplanètes
Les membres d’Innovative Propulsion Laboratory (IPL) ont pu présenter leur projet de réacteur de fusée…
… et ceux d’IPSA One, leur projet du CubeSat
L’équipe de l’IPSA participant au Dassault UAV Challenge était aussi là !