La recherche à la National Cheng Kung University vue de l’intérieur par Aurélie Lorente et Marine Viaud (IPSA promo 2018)
Pour conclure leur 4e année déjà marquée par le semestre obligatoire à l’étranger, Aurélie Lorente et Marine Viaud (IPSA promo 2018) ont toutes les deux décidé de poursuivre leur expérience à l’International pour leur stage. Ainsi, après un premier semestre à étudier au Moscow Institute of Physics and Technology (MIPT), Aurélie a voulu découvrir une nouvelle destination en se rendant à Taïwan quand Marine, elle, a tout simplement choisi de revenir sur cette île qui l’avait déjà accueillie en début d’année. Le hasard faisant bien les choses, elles se retrouvent à travailler au sein de la même entité, la National Cheng Kung University (NCKU), mais dans des laboratoires de recherche différents.
L’équipe de recherche du laboratoire d’Aurélie devant une coupole solaire
Des moteurs…
Dans son laboratoire, Aurélie travaille ainsi sur « les moteurs Stirling et plus précisément sur les moteurs solaires Stirling », soit des moteurs à énergie externe notamment utilisés dans le domaine de la réfrigération industrielle et militaire. Passionnée par ce projet et heureuse « d’apprendre de nouvelles choses chaque jour », l’IPSAlienne évolue au sein d’une équipe composée « d’environ 20 étudiants », chacun possédant un « box » de travail équipé d’un ordinateur. « Les élèves y effectuent les recherches documentaires et les études sur logiciels – dessins CATIA, analyses ANSYS, etc., détaille la future ingénieure. Les pièces ne sont pas usinées par eux, mais par des ouvriers dans des ateliers partenaires. Le laboratoire possède son propre atelier à quelques minutes de route de l’école, dans lesquels nous pouvons assembler et tester les moteurs. Et derrière cet atelier, dans un grand champ, sont installées plusieurs paraboles solaires dont une couplée à un moteur Stirling. » Pleinement impliquée dans ses travaux, Aurélie œuvre actuellement sur l’utilisation d’un moteur Stirling pour l’alimentation électrique d’un immeuble zéro-énergie. « C’est un projet de recherche qui vient de voir le jour, précise-t-elle. Mon travail consiste donc à rassembler les données nécessaires pour le dimensionnement du moteur. »
Marine sur le toit du Département Aéronautique et Astronautique de la NCKU lors de l’une de ses missions
… et des satellites
Affectée au sein du laboratoire de recherche « Communication & Navigation Laboratory », Marine travaille sur une thématique très différente de celle d’Aurélie : « Mon stage concerne les systèmes de navigation satellite pour l’aviation civile. Pour cela, je travaille dans ce laboratoire dirigé par le professeur Shau-Shiun Jan, mon tuteur. » Et ce que l’on peut dire, c’est que les missions qui lui sont attribuées sont plus que prenantes. « La première a été de trouver une position exacte à partir de données de huit satellites pour une seule époque, soit une seule seconde à un moment déterminé, explique l’étudiante. Pour cela, j’ai utilisé le logiciel MATLAB en me basant sur une technique du système mondial de navigation par satellites, le Global Navigation Satellite System (GNSS positioning method). La deuxième mission consistait à étudier cette fois-ci deux fichiers de données contenant les positions de satellites, leurs pseudo-distances, leurs horloges, ainsi que les époques pendant lesquelles ils émettent. Le but était donc de détailler quatre heures de données en distinguant les satellites transmettant des données à chaque seconde et par conséquent, d’obtenir le déplacement détaillé du récepteur sur toute cette période. Quant à la nouvelle mission sur laquelle je travaille, elle porte sur l’utilisation des données que j’ai récoltées moi-même, avec une antenne NovAtel GPS-703-GGG et en me servant du logiciel NovAtel Connect, envoyées par des satellites en temps réel. Pour obtenir des données de qualités, avec deux personnes du laboratoire, nous sommes allées sur le toit du Département Aéronautique et Astronautique. Pour le traitement de données, le GPS différentiel sera appliqué, étant une méthode d’amélioration considérable de la précision des positions. »
À propos de la National Cheng Kung University (NCKU) :
En trois quarts de siècle, la National Cheng Kung University (NCKU) s’est créée une bonne réputation de classe internationale, qui se développe de sa genèse d’ingénierie pour devenir une puissante université de recherche internationale dans l’Asie Pacifique. NCKU est fière d’être « la meilleure université d’ingénierie », avec le premier rang universitaire de coopération entre l’académie et l’industrie, et la contribution la plus significative au développement de l’industrie de Taïwan. Elle est partenaire de l’IPSA depuis de nombreuses années.