Du 19 février au 1er mars, trois étudiants de la promotion 2017 de l’IPSA participeront à la 18e édition du 4L Trophy, ce raid automobile humanitaire destiné aux étudiants qui, à bord d’une 4L spécialement préparée pour l’occasion, doivent traverser près de 6 000 kilomètres à travers la France, l’Espagne et le Maroc. Tandis que Sharujan Jeyathas et Maxime Sciara ont décidé de s’associer sous le nom de 4L Appenzeller pour leur toute première participation au raid, Quentin Peigné a choisi de reconduire l’équipe 4 HELL Africa qui a déjà fait ses preuves lors de l’édition 2014. Ce dernier revient justement sur sa passion pour le 4L Trophy, une course qui fait la part belle à l’entraide et l’endurance.

Pourquoi as-tu décidé de participer à cette 18e édition du 4L Trophy ?
J’ai déjà fait le 4L Trophy quand j’étais en 2e année à l’IPSA et cela m’a tellement plu que j’ai décidé de le refaire !

Qu’est-ce qui t’avait poussé à le faire l’année dernière ?
En fait, j’ai toujours été passionné d’automobile. Avec Thibaut Tancrède, un ami tout autant passionné, on regardait déjà tout ce qui se faisait en matière de manifestations étudiantes alors qu’on était en 4e au collège. C’est comme ça que nous avons découvert le 4LTrophy : on s’est alors promis d’acheter une 4L pour y participer une fois étudiants. Le père de Thibaut lui ayant offert une 4L pour son Bac, on a pu faire le raid l’année dernière. Pour la petite histoire, cette 4L était déjà complétement préparée car son ancien propriétaire avait fait plusieurs rallyes avec : elle avait même gagnée le Students Challenge en 2008.

Le 4L Trophy demande aussi un peu de force physique

C’est avec cette 4L que vous allez concourir en février prochain ?
Non. Cette année, on va le faire avec mon véhicule ! J’ai à mon tour acheté une 4L quelques mois après le dernier 4L Trophy. Elle est en partie modifiée : son ancien propriétaire avait acheté deux 4L moyennes – pour ne pas dire pourries – afin d’en construire une bien avec les meilleures pièces de chacune pour participer à l’édition 2013. Elle m’a coûté 2 800 euros, ce qui est le prix moyen pour une 4L en très bon état et sans trop de kilomètres au compteur.

Quel est ton plus beau souvenir lors de cette première participation en 2014 ?
Sûrement le moment où on remettait du matériel scolaire aux associations marocaines. Les enfants présents étaient vraiment heureux : pour eux, le fait de recevoir un cahier et un stylo, c’était comme un matin de Noël chez nous. À ce moment-là, on se dit qu’on n’a pas fait tout ça pour rien, que cela permet la scolarisation de nombreux enfants…

Le sourire des enfants, l’une des récompenses de ce raid à part

Comment vous préparez-vous pour cette nouvelle édition ?
Pour l’instant, on s’occupe de la liste de matériel obligatoire que l’organisation du raid nous a envoyée – des éléments de sécurité, des sangles de remorquages, des packs de désensablage, des pelles, etc.

Vous ne mettez pas le chauffage à fond chez vous pour vous entraîner à supporter la chaleur du désert ?
Non, non ! Par contre, l’année dernière, on était un peu sous-équipés car on avait sous-estimé l’aspect bivouac : là, on s’est acheté ce qui faut pour avoir plus de confort !

L’ensemble des cargaisons des participants de l’édition 2014

Concernant le financement de votre participation, avez-vous réussi à boucler le budget ?
Non, pas encore. Pour le moment, on a trouvé qu’une poignée d’entreprises ayant accepté de nous sponsoriser. On mise donc sur notre réseau pour en dénicher plus. En tout cas, si certaines veulent nous contacter après avoir lu cet article, elles peuvent nous envoyer un email ! Ensuite, on peut aussi compter sur l’IPSA qui nous finance à hauteur de 400 euros.

Enfin, quels conseils donnerais-tu à ceux qui, comme toi, veulent participer au 4L Trophy ?
Ne jamais se décourager et prendre tout ce qui arrive avec le sourire car le 4L Trophy, c’est beaucoup de galères mais aussi beaucoup d’entraide et de solidarité. Quand, de notre côté, ça va bien, on aide les autres et vice-versa.