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L’IPSA, une école d’ingénieurs pour l’aéronautique, le spatial… et l’automobile !
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L’IPSA, une école d’ingénieurs pour l’aéronautique, le spatial… et l’automobile !

 

Si l’aéronautique et le spatial sont indissociables de l’ADN de l’IPSA, il n’est pourtant pas rare de voir certains des ingénieurs de l’école s’aventurer (et faire carrière) dans un autre secteur clé, celui de l’automobile. Également à la pointe de l’innovation et obligé de se réinventer en permanence, le secteur de l’automobile a en effet de quoi plaire à plus d’un IPSAlien dont les compétences peuvent également séduire les recruteurs.

 

La grande majorité des étudiants qui entrent à l’IPSA pensent plus au ciel qu’au bitume. Toutefois, il arrive que certains d’entre eux décident de bifurquer en cours de route. C’est le cas de Maxime Sabbadini (promo 2023) : « En rejoignant l’IPSA, je n’étais pas tellement intéressé par l’automobile c’était plutôt l’aéronautique qui m’attirait ! Mais au fil du cursus, j’ai commencé à développer cet attrait pour ce domaine qui, d’une certaine façon, nous concerne tous, une grande majorité des personnes utilisant une voiture pour se déplacer. J’étais aussi intrigué par les futurs défis de ce secteur, notamment en raison du changement climatique. Je sais que l’industrie automobile va devoir changer au cours des prochaines années… et j’ai envie de faire partie de cette évolution ! »

 

L’IPSA, une école d’ingénieurs pour l’aéronautique, le spatial… et l’automobile !

Maxime, un IPSAlien passionné d’automobile

 

Bijoux d’ingénieries et laboratoires d’innovations

C’est lors du premier confinement que Maxime commence à se prendre de passion pour le secteur via sa découverte de la F1. « Voir ces petits bijoux d’ingénierie, ça m’a clairement fait quelque chose, explique le futur ingénieur. Ce que j’aime avec les sports mécaniques, ce sont toutes les technologies qui y sont développées et qui, plus tard, sont très souvent adaptées aux modèles standards. Je pense notamment à la technologie E-Tech développée par Renault y a quelques années pour la F1 et qui est maintenant utilisée dans leurs voitures de tous les jours. » Pour lui, les sports mécaniques représentent avant tout un immense laboratoire. « Cela permet de tester énormément de technologies mais aussi de nouveaux carburants non fossiles provenant d’autres sources que du pétrole, comme ceux par exemple testés actuellement en Porsche Supercup. D’un côté, il y une réelle compétition qui pousse toutes les équipes à innover, et de l’autre, c’est un laboratoire qui permet justement de favoriser l’avancement des technologies. »

Ayant choisi de se spécialiser dans les systèmes embarqués, les systèmes de contrôle et l’électronique pour s’ouvrir le plus de portes possibles après l’obtention de son titre d’ingénieur, Maxime l’assure : les passerelles entre aéronautique et automobile sont bien plus nombreuses qu’on ne le suppose. « L’ingénierie qu’il y a derrière les avions et les voitures n’est pas si différente que ça. On retrouve même beaucoup de points communs d’où le fait de voir un certain nombre d’ingénieurs passer régulièrement d’un secteur à l’autre. » Une façon de rappeler qu’un(e) ingénieur(e) bien formé(e) pourra toujours s’épanouir dans l’aéro comme dans l’auto !

 

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L’électronique, le software et la cybersécurité au cœur du renouveau de l’automobile

Présente à l’IPSA pour participer à la journée d’étude annuelle de la Société des Ingénieurs de l’Automobile (SIA) qu’abritait le campus parisien de l’école en novembre 2022, Delphine Kervarec-Vicq est Expert Leader, sûreté de fonctionnement et sécurité générale du produit chez Renault. La professionnelle rejoint Maxime sur les accointances entre les deux secteurs, notamment en ce qui concerne les besoins partagés dans les domaines de l’électronique et du software – des champs également explorés à l’IPSA. « L’industrie automobile est en pleine révolution. Évidemment, nous avons toujours besoin d’ingénieurs en génie mécanique – jusqu’à preuve du contraire, une voiture possède encore une carrosserie, des roues et cela transporte encore des personnes mais nous sommes devant une transformation technologique de grande ampleur. Nos véhicules deviennent électriques, connectés, partagés et ont de plus en plus d’aides à la conduite. Nous avons donc besoin de profils variés, capables de travailler en équipe pluridisciplinaire. »

Enseignée à l’IPSA via le Cursus management et logistique industrielle, la cybersécurité fait aussi partie des nouveaux enjeux de la mobilité, en particulier pour les gammes actuelles et futures de véhicules. « Cela prend beaucoup d’ampleur, estime Delphine Kervarec-Vicq. La sûreté de fonctionnement et la cyber sécurité sont deux approches « risk based ». La différence majeure entre les deux, c’est qu’en sûreté de fonctionnement, on va, par des efforts d’ingénierie, connaître et adresser nos faiblesses dysfonctionnelles, alors qu’en cybersécurité, il y a quand même une notion plus mouvante dans le temps, avec des attaques qui n’étaient pas faisables hier mais qui le seront peut-être demain. Il faut regarder et c’est ce qu’on fait avec l’ANSSI et des organismes extérieurs qui font aussi des pentests chez nous. On regarde à la maintenabilité de la sécurité dans le temps sur ces sujets, d’autant plus que nos véhicules sont de plus en plus connectés et qu’ils offrent donc plus de surface d’attaque. »

 

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Les profils qui mêlent aéronautique et automobile, la perle rare ?

D’où l’ambition pour les constructeurs de recruter des profils variés capables de s’adapter : « Une voiture, c’est toujours une aventure humaine, rappelle Delphine Kervarec-Vicq. Aujourd’hui, cela n’existe plus un ingénieur capable de faire seul une voiture de A à Z : on est obligé de travailler en équipe, avec des talents complémentaires, et c’est vraiment une bonne chose. » Maxime ne dit pas autre chose : « Les recruteurs apprécient les profils très spécialisés qui connaissent leur sujet, moins ceux qui ne connaissent qu’un seul sujet. Ils apprécient aussi ceux qui ont également la capacité d’intégrer d’autres compétences, qui ont déjà eu l’occasion d’interagir avec d’autres systèmes. Plus on est complet, mieux c’est et c’est en cela que mon parcours à l’IPSA représente une plus-value. »

Pour s’assurer une place dans ce milieu « très sélect » du sport mécanique, Maxime a souhaité mettre toutes les chances de son côté. En 4e année, il a ainsi réalisé un stage au sein de Milan Compétition, une écurie concourant au sein de la Clio Cup, championnat où tous les pilotes possèdent la même voiture. Une expérience précieuse dixit le futur ingénieur : « Avec ce stage, j’ai eu la chance de me déplacer avec les équipes sur différents circuits à travers l’Europe, mais surtout de voir comment s’organise la vie dans le paddock, la préparation des voitures, l’analyse des données après course pour améliorer les performances des pilotes… Avant ce stage, en fait, je ne savais pas réellement comment fonctionnait une voiture. J’en avais une certaine idée bien sûr, mais je n’avais alors jamais mis les mains dans le cambouis pour essayer de démonter certaines parties. Travailler sur la conception et les équations sur son ordinateur, c’est bien, mais parfois, certaines choses ne marchent pas sans l’expérience du terrain. Par exemple, on pourrait être tenté de placer des vis à certains endroits sans réaliser qu’elles seraient alors inaccessibles pour les mécaniciens ! Un petit détail peut changer tellement de choses dans ce domaine. »

 

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Cranfield, un double diplôme comme un atout supplémentaire

Pour aller encore plus loin, Maxime a ensuite choisi de suivre un double diplôme au sein de la très réputée Université de Cranfield, partenaire académique de l’IPSA au Royaume-Uni, pour obtenir un Master Mécatronique Automobile. « Les industriels du domaine, quand ils voient sur Cranfield sur un CV, ça leur parle tout de suite, juge l’IPSAlien surmotivé. Et si, à l’IPSA, j’appliquais logiquement mes nouvelles connaissances avant tout dans l’aéronautique, ce double diplôme me permet de les appliquer dans le domaine de l’automobile. » Préparant actuellement la fin de son cursus, il se projette déjà sur le début de sa carrière professionnelle, candidatant auprès de nombreuses écuries de sports mécaniques intéressées par son profil. « Cela reste mon objectif principal même si je continue de postuler également ailleurs, y compris dans l’automobile car je sais qu’une expérience dans ce domaine, notamment à l’étranger, peut ensuite t’ouvrir d’autres portes dans le sport mécanique. »

Peut-être que Maxime aura alors l’occasion de réaliser son rêve et de marcher sur les traces d’autres IPSAliens s’étant déjà fait un nom sur les circuits à l’image de Julien Simon-Chautemps (promo 2002), longtemps Race Engineer auprès du célèbre pilote Kimi Räikkönen et aujourd’hui fondateur d’une société de conseil dans le sport mécanique, ou d’Eric Boullier (promo 1999), directeur général du Grand Prix de France de Formule 1 et cofondateur de la start-up de mobilité urbaine Circle. Ce dernier, également passé à la tête de plusieurs écuries, avoue d’ailleurs que le sport mécanique est un défi passionnant pour tous les ingénieurs. « Je considère la F1 comme l’une des meilleures écoles de la vie tant elle vous permet d’apprendre énormément de choses en ayant accès à des moyens très importants. De plus, quand on est ingénieur, on a toujours envie d’apprendre, de découvrir. Or, dans ce monde-là, on voit très régulièrement des choses qu’on ne pensait pas réalisables au départ, mais qui le deviennent. »

 

L’IPSA, une école d’ingénieurs pour l’aéronautique, le spatial… et l’automobile !

https://www.ipsa.fr/blogs/2023/01/parcours-eric-boullier-ancien-f1-automobile-circle/