Depuis de nombreuses années, les chercheurs de l’IPSA collaboraient régulièrement avec l’Institut de Mécanique Céleste et de Calcul des éphémérides (IMCCE) qui, au sein de l’Observatoire de Paris, construit, fournit et publie les éphémérides de l’ensemble des corps du système solaire. Depuis le mois de novembre 2015, cette collaboration de longue date entre l’École et l’Institut a désormais pris la forme d’un partenariat officiel. Vincent Robert, ancien IPSAlien (promo 2006) et enseignant-chercheur à l’IPSA, nous en dit plus.

Vincent Robert et Florent Deleflie (directeur adjoint de l’IMCCE) ont profité de la conférence  « Débris spatiaux, comment s’en protéger ? »  organisée par l’IPSA pour présenter ce nouveau partenariat

Quelle est votre fonction à l’IPSA ?
Je suis enseignant-chercheur en mécanique spatiale et référent sur tout ce qui touche à l’aérospatiale au sein de l’École – je suis notamment responsable de l’option Espace Lanceurs et Satellites ELS qui est déployée en 4e et 5e années. Je suis chercheur en Astronomie-Astrophysique, spécialisé en astrométrie, qui a pour objectif la mesure de positions et de distances dans l’espace, en particulier celles des satellites naturels et des planètes, à partir d’observations que je réalise et d’observations anciennes réalisées sur plaques photographiques. Pour pouvoir étudier avec précision ces observations anciennes d’ailleurs, il faut les numériser afin de bénéficier des outils informatiques actuels. Cela pourra être rendu possible en France grâce au projet NAROO dont je suis le responsable scientifique et qui vise à s’équiper d’un digitizer de nouvelle génération conçu pour fournir une précision sub-micrométrique. Le financement complet à hauteur de plusieurs centaines de milliers d’euros est désormais acquis et le projet est en phase de finalisation avec l’Observatoire de Paris. Le but est simple : utiliser les anciennes observations présentant un intérêt scientifique pour améliorer les éphémérides de position des corps célestes, transmettre ces informations aux organismes qui en dépendent – par exemple les agences spatiales pour qu’elles puissent déployer des satellites ou des sondes – et travailler sur une physique plus fondamentale pour déterminer la composition des corps et rechercher si nous sommes en présence d’eau liquide, de glace, etc.

Qu’est-ce que va changer ce partenariat entre l’IPSA et l’IMCCE ?
Le laboratoire de recherche de l’IPSA regroupe des chercheurs sur des thématiques différentes qui sont tous partenaires de grands laboratoires extérieurs à l’École. Avec cette convention, les enseignants-chercheurs de l’IPSA dans le domaine de l’astrophysique sont ainsi directement rattachés à l’IMCCE – Observatoire de Paris pour leurs recherches. Ils intègrent une équipe existante reconnue PSL Research University, CNRS, Sorbonne Universités, UPMC Université Paris 06 et Université de Lille. C’est l’occasion d’effectuer nos recherches dans un cadre prestigieux avec des collaborations solides et de pouvoir participer à des projets d’envergure nationale et internationale. Toutes les avancées scientifiques réalisées dans le domaine auront évidemment des répercussions sur l’enseignement et profiteront donc également aux étudiants de l’IPSA.